Deux
familles se réunissent dans une maison à la campagne pour célébrer les fêtes de Noël. Un havre de repos pour les parents, un parfait terrain de jeu pour les enfants.
Très vite pourtant, ce moment privilégié prend une tournure qu'aucun des adultes n'aurait pu envisager : leurs propres enfants, sous l'effet d'un mal mystérieux, se retournent contre eux avec une
cruauté et une ingéniosité implacables.
Le film installe dès son début un climat famillial plein de joie, sans cacher pour autant un malaise au sein de la famille recomposée. Pourtant, il s'agit des fêtes de Noël et les jeux de neiges animent les journées, où on évite les discutions gênantes.
Mais déjà, un étrange mal être s'installe entre les enfants du couple qui reçoivent, la jeune fille de la famille recomposée, son jeune demi-frère autiste et sa soeur adolescente (elle ne pense qu'à fausser compagnie à sa famille).
Tom Shankland fait durer volontaire cette première partie du film afin de bien poser les bases des deux familles. Ce qui va engendrer des malentendus meurtriers lorsque surviendront les "drames".
Car comment accepter l'idée même que des enfants, si jeunes (pas plus de six ans ?) puissent orchestrer de tels meurtres. Mais surtout, la question pertinente du film est : sachant que vos enfants, que vous chérissez tant, sont devenus des prédateurs sanguinaires sans aucun état d'âmes, ni conscience, vous est-il possible, vous parents aimants, normaux et moralistes, de les tuer afin de survivre ?
La question reste plus ou moins en suspens car l'état de surprise et la non acceptation des faits prennent rapidement le dessus. Sauf le cas de la mère de l'adolescente qui ne parvient pas à tuer son neveux et sa nièce alors qu'elle est consciente de leur état. A contrario, l'adolescente, n'ayant pas encore connaissance de l'instinct maternel, son désir de survie prend le dessus et elle tue, non sans un choc psychologique, pour se défendre.
La réalisation évite le gore facile et s'applique à faire ressortir la terreur de la situation, et le fait qu'elle soit sans issue. Car l'image de la fin montre clairement que
la propagation s'est étendue à tous les enfants. Et peu importe l'âge, même si le virus est plus long à opérer sur les jeunes adultes, il semble agir tout de même. C'est du moins l'idée laissée
en suspend à la fin de The
Children.
Bande horrifique efficace et radicale dans sa manière d'aborder son thème, c'est-à-dire, les enfants tueurs ( thème très mal abordé, voire évité, tellement il peut choquer), The Children nous glace le sang jusque dans nos instincts parentaux, et plus généralement dans l'essence même de l'humanité face à sa progéniture.
Un film déjà culte.
Réalisation : Tom Shankland
Durée : 1h 20
Année : 2009
Origine : G.B.
Genre : Horreur, Epouvante