SCOTT PILGRIM vs the world

Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ».

  Tirée d'un comic book réalisé par Bryan Lee O'Malley, Edgar Wright parvient à réaliser une adaptation parfaite de l'univers de la BD et du jeu vidéo dans le champ cinématographique. Le film fonctionne à tout point de vue et à tous les niveaux.

Il en reprend parfaitement les codes graphiques de manière très simple mais diaboliquement efficace.

la BD de O'Malley s'inspire énormément des mangas japonais dans son aspect graphique mais aussi dans sa narration. Il n'est donc pas étonnant de retrouver tout ce qui fait la force d'un Shônen (manga pour garçon) dans Scott Pilgrim. Des onomatopées utilisés pour de simple bruit où pour les coups portés, au langage visuel des gamer (la vie supplémentaire, les ponts à chaque coups,le "VS"...) en passant par les accélérations caractérisées par des traits soulignants le mouvement et la vitesse, tout s'intègre de manière tellement naturelle au film que c'en est presque magique. Le savoir faire d'Edgar Wight transcende tous les médiums pour les faire fusionner jusqu'à obtenir un manga live dans la plus pur tradition du shônen. A aucun moment, les SFX ne font tachent, tout comme l'humour ou le scénario qui ne laisse passer aucune faiblesse. Les scènes de combats, surpassant à mes yeux les scènes de Matrix, sont d'une réussite et d'une precision rare pour des acteurs occidentaux. Clairement chaque plan est une planche visuelle vivante. Et les acteurs sont tout aussi géniaux. Ils collent tous parfaitement à leur rôle et le jouent à merveille. Avec un plus pour Michaël Cera tout simplement dans son élément. Il faut noter l'effort de l'acteur pour être à la hauteur dans les scènes d'actions. Le film regorgent de personnages vraiment typiques des mangas de bastons, avec des pouvoirs spéciaux aussi savamment réalisés qu'appréciables. Chaque ex-maléfiques possèdent vraiment une personnalité unique, tout comme les personnages qui se trouvent dans l'entourage de Scott Pilgrim. E. Wright parvient à mettre tous ces personnages en avant sans en délaisser aucun.  Et c'est aussi cela qui fait la force de ce film. Car il ne décrit pas un jeu vidéo; et il n'est pas non plus une simple transposition cinématographique d'une BD; il développe un univers avec ses règles et ses personnages. Et la réussite du film vient vraiment de là.

Que dire d'autre sinon que ce film entre directement dans la case film CULTE. Après Shawn of the dead et Hot Fuzz, Edgar Wright ne cesse de me combler de joie et de bonheur devant des films aussi hilarant et aussi puissant.

Je n'ai qu'une chose à dire : Vivement le prochain !

Réalisation : Edgar Wright

Durée         : 1h 52

Année        : 2010

Origine       : E.U.

Genre         : Comics (manga) live