Les parents de Coraline, qui ont tout juste emménagé avec elle dans une étrange maison, n'ont guère de temps à lui
consacrer. Pour tromper son ennui, la petite fille décide donc de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien... mais où tout est
différent. Dans cet Autre Monde, chaque chose lui paraît plus belle, plus colorée et plus attrayante. Son Autre Mère est pleinement disponible, son Autre Père prend la peine de lui mitonner des
plats exquis, et même le Chat, si hautain dans la Vraie vie, daigne s'entretenir avec elle. Coraline est bien tentée d'élire domicile dans ce Monde merveilleux, qui répond à toutes ses attentes.
Mais le rêve va très vite tourner au cauchemar. Prisonnière de l'Autre Mère, Coraline va devoir déployer des trésors de bravoure, d'imagination et de ténacité pour rentrer chez elle et sauver sa
Vraie famille...
Un film d'animation que n'aurait pas renié Tim Burton.
Coraline nous plonge de l'autre côté du miroir, dans un monde à la fois joyeux mais inquiétant. Et l'aspect boutonneux des yeux des personnages y est pour beaucoup. Cette animation de qualité
développe un univers à l'aspect très singulier, où chaque personnage dégage une aura très particulière et étrange du fait qu'il possède son double dans l'autre monde.
Le film se met en place à son rythme, favorisant la découverte de la nouvelle maison, des étranges voisins et surtout de la relation qu'entretient la jeune fille avec ses parents. Points
important car c'est justement là-dessus que se joue tout le processus d'envoûtement. La bonté de ses autres parents est tellement forte contrairement à ses originaux qui la délaissent pour leur
travail, qu'elle ne peut qu'être enthousiaste à l'idée de traverser le mur pour aller de l'autre côté. Mais là est le piège qui doucement se referme sur elle, engageant le film sur une voit
encore plus sombre et effroyable. Un côté qui prouve que cette animation ne s'adresse pas vraiment au enfant, même si elle prend la direction d'une fable. On pense bien sûr au chat qui une
fois de l'autre côté peut parler. Ce personnage animal fort de sa présence dans les histoires pour enfant représente l'ultime espoir de Coraline devant le cauchemar qui se referme sur elle.
Élément à la fois lugubre, de superstition (un chat noir) et intriguant, il nous entraîne assez souvent dans le décor de ce monde étrange. Il est le passeur de monde, nous entraînant dans celui
de Coraline, puis dans celui de l'autre monde.
Coraline, hormis son côté sombre, est tout de même bordé d'humour. On pense bien au jeune garçon qui passe son temps à espionner la nouvelle habitante du village, toujours caché derrière un
masque de squelette, armé d'une vision en infra-rouge, qui le rapproche plus des monstres de la nuit. Fort heureusement, ce jeune garçon à l'allure très désarticulée, sera un élément bénéfique et
salvateur, dans les deux mondes, pour Coraline, tout comme chaque parole et attitude du voisinage.
En clair, encore un excellent film d'animation qui marie parfaitement l'humour, l'épouvante et l'étrange pour nous narrer une fable fantastique sur la famille, le courage et l'amitié.
Réalisation : Henry Selick
Durée : 1h 40
Année : 2009
Origine : E.U.
Genre : Fantastique, Epouvante