Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Mes avis, mes coups de gueules et mes coups de coeur. En clair, je fais mon cinéma !!
  • Contact

Recherche

Archives

Catégories

7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 12:49

 

Résumé

Russell Crowe est Noé, un homme promis à un destin exceptionnel alors qu’un déluge apocalyptique va détruire le monde. La fin du monde… n’est que le commencement.

 

 

 

 

Avis

Darren Aronofsky, avec Noé, nous livre un film à cent lieues d’une adaptation biblique. Il s’agit plutôt d’une peinture de la nature humaine dans son immense complexité face à un Dieu sauveur ou/et bourreau.

 

L’introduction du film nous informe tout de suite sur la direction prise par le réalisateur. En effet, très graphique dans son image et très « clipesque » dans son montage, Noé montre qu’il ne donne pas dans le réalisme. La preuve en est le design des anges damnés et leur histoire.

Le film s’intéresse avant tout à la folie humaine. Une folie que semble condamner Dieu à l’exception de Noé et de sa famille. Cette folie est magnifiquement illustrée lorsque Noé part parmi les hommes chercher une femme pour son fils. La réalité des hommes, contemplée par Noé, frôle la fresque infernale. On n’y voit que chair, meurtres et flammes. Cette folie prend son apogée lors du début du déluge, lorsque les hommes se lancent à l’assaut de l’Arche. Ces scènes violentes et brutales démontrent que Dieu a complètement abandonné les hommes puisqu’ils lavent de leurs pêchés les Anges Déchus lorsqu’ils meurent pour avoir protégé la famille Noé et son Arche.

Cette première partie du film nous dépeint une vision manichéenne de l’humanité. L’horreur est renforcée par des scènes sauvages comme lorsque Noé tente de sauver la jeune fille qui pourrait devenir sa future belle-fille, ou encore lorsque Tubal-Caïn s’oppose à Noé, grand conquérant et violent dictateur.

 

La deuxième partie du film se déroule sur l’Arche, une fois que les eaux ont fini d’engloutir la surface de la Terre. La famille se retrouve seule avec les animaux de la Terre, endormis. Une fois encore Aronofsky s’intéresse à la folie et à l’obsession humaine (thèmes qui lui sont très chers), mais cette fois à une échelle plus restreinte. Le personnage d’Ila, jouée par l’excellente Emma Watson, se retrouve enceinte.  Afin de réaliser les paroles de Dieu, Noé prophétise le meurtre de l’enfant s’il venait à s’avérer être de sexe féminin. Le réalisateur ajoute à cela la trahison d’un fils qui aide l’ennemi à s’introduire dans l’Arche pour en prendre possession en la personne de Tubal-Caïn. Le ton général est pesant et angoissant. Russel Crowe fait sombrer le personnage de Noé dans une sorte de folie profonde, obsédé par les paroles de Dieu. Le film souligne clairement lorsqu’ils rejoignent finalement la terre après le décru des eaux que toutes paroles de Dieu ne sont, aux yeux des hommes, que des interprétations. Car jamais la divinité ne s’adresse à eux directement, elle ne fait qu’envoyer des signes que chacun interprète à sa manière. On peut alors penser que ces interprétations sont elles aussi les maux qui frappent l’humanité dans sa violente descente aux enfers car la famille Noé ne s’en sort pas pleinement heureuse. En effet, Noé sombre  dans l’alcoolisme et un des fils, le cadet décide de quitter les autres.

 

 

Le film s’avère finalement être une étrangeté pleine de bonnes choses. Les SFX sont impressionnants, surtout ceux de l’Arche, et le casting est vraiment bien choisi et dirigé. Le seul point négatif se trouve dans la longueur du film, surtout en deuxième partie.

 

 

 

Réalisation : Darren Aronofsky _ Durée : 2h18 _ Année : 2014 _ Genre : Aventures, Fantastique, Drame _ Américain

Partager cet article
Repost0

commentaires