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  • : Mes avis, mes coups de gueules et mes coups de coeur. En clair, je fais mon cinéma !!
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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 17:03

 

 

Résumé

Trente années après la destruction de la seconde Étoile de la mort, Luke Skywalker, le dernier Jedi en vie, a disparu. Le Premier Ordre, né des ruines de l'Empire galactique, fouille la galaxie pour le retrouver, tout comme la Résistance, une force militaire défendant la Nouvelle République. À la tête de la Résistance se trouve la sœur jumelle de Luke, la générale Leia Organa.

Poe Dameron, le meilleur pilote de la Résistance, est envoyé sur la planète Jakku pour mettre la main sur une carte permettant de localiser Luke, cachée par un vieil homme, Lor San Tekka. Celui-ci lui remet la carte au moment où le village est attaqué par les troupes du Premier Ordre, menées par le Capitaine Phasma et Kylo Ren, un puissant guerrier qui utilise le côté Obscur de la Force. Avant de se faire capturer, Dameron dissimule la carte dans son droïde BB-8, qui s'échappe à travers les dunes de la planète désertique et tombe finalement sur une pilleuse d'épaves solitaire, Rey.

 

 

 

Avis

Après autant d’attente, je suis enfin allé voir le nouvel épisode de la saga Star Wars. Ce n’est pas que je sois un grand fan de la saga mais tout l’engouement qu’il y a eu autour de cette sortie et l’intérêt grandissant de mon fils pour cet univers ont contribué à l’excitation de voir cette suite.

Et pour tout dire, j’ai adoré !

Bien sûr, après l’excitation du moment dans la salle de ciné, et un peu de recul, il faut se l’avouer, ce film n’est pas si parfait. Mais cela n’enlève rien au fait que j’ai adoré. Sur ce point, je ne changerai pas d’avis.

 

 

 

Après le rachat de Lucasfilm par Disney, il était très clair que nous devions nous attendre à une exploitation de la saga Star Wars, le gros bébé de George Lucas. Le projet est confié à J.J. Abrams à qui l’on doit les deux excellents Star Trek. Le monsieur est crédité à la réalisation et au scénario. Le souhait de Disney, promesses faites aux fans, était de réaliser une suite dans la continuité de la saga tout en leur donnant ce qu’ils attendaient. La promesse a-t-elle été tenue ? Pas vraiment.

 

 

 

 

Le plus gros défaut qui revient sans cesse dans les critiques du film, et je partage cet avis, c’est que l’épisode VII nous ressert quasiment à l’identique l’épisode IV.

 

Le film se construit presque à l’identique. On rencontre une jeune personne sur une planète déserte qui va rencontrer un droïde porteur d’un message pour la Résistance. Ils vont trouver assistance auprès d’un « vagabond » de l’espace, affronter les forces de « l’Empire » (ici le Premier Ordre), rejoindre les Rebelles et détruire une (énième) Etoile de la Mort. J’avoue que la première partie du film est très enthousiasmante et fonctionne parfaitement bien. L’idée de faire d’un Stormtrooper un allié de la Force, en la présence de l’acteur John Boyega, dynamise l’histoire. Sa rencontre avec Rey, jeune pilleuse d’épaves qui ne vit que dans l’espoir de revoir sa famille, et surtout sa fuite à bord du Faucon Millénium, aidé de la jeune fille, reste les moments les plus forts et les plus beaux du film. Il est clair que les possibilités numériques d’aujourd’hui permettent, enfin, de révéler toute la beauté du « vieux tas de ferraille » comme l’appelle sans cesse Han Solo. Le pilotage de la jeune Rey dans les ruines d’un destroyer de l’Empire nous offre des prises de vue encore jamais vues dans Star Wars.

 

 

Il faut avouer que cet épisode VII regorge de magnifiques combats de vaisseaux que ce soit, lors de l’attaque du Premier Ordre sur Takodana et la riposte des Rebelles ou encore le tire de la base StarKiller. La réalisation maîtrisée de J.J. Abrams  et la qualité des effets numériques actuels permettent de révéler visuellement l’énorme potentiel qui dormait pendant les six autres épisodes. De plus, la vision du réalisateur renouvelle l’aspect distant et statique de la réalisation de George Lucas. En effet, J.J. Abrams se permet plus de plans rapprochés, d’incursions dans les échanges et les combats, amenuisant la distance entre les personnages  et les spectateurs. Disons simplement que les visions modernes en matière de réalisation permettent bien mieux d’apprécier les qualités que recèle l’univers né de l’imagination de George Lucas. Il en est de même pour  la profondeur des personnages. Je trouve que ce nouvel opus est bien plus proche, bien plus intimiste que les autres épisodes. Le personnage de Finn est l’un des mieux exploités à ce titre. Malheureusement, concernant Kylo Ren, je trouve justement que cet aspect ne creuse pas encore assez dans ces tourments. C’est pourquoi j’espère que l’épisode VIII approfondira pleinement la crise et la déchirure de son humanité face à la Force qui torturent le personnage en se penchant sur les évènements de son passé. Je pense qu’il s’agit là d’un point crucial et qui se doit d’être aussi intensément exploité que possible. Rey reste le personnage énigmatique du film. On ne sait que très peu de choses sur elle, à part qu’elle est très sensible à la Force, qu’elle est douée en mécanique et qu’elle pilote comme une championne. Pleine de charisme, il nous reste encore tout à découvrir sur elle. Quant à Han solo, c’est un véritable plaisir que de revoir Harrison Ford dans son costume de contrebandier, accompagné de son ami de toujours Chewbacca. Dès sa première apparition une forte nostalgie et joie s’emparent de vous, comme si vous n’aviez pas vu un vieil ami depuis longtemps. Et le plus incroyable est que le personnage renvoie la même chose à l’écran. Lui et son acolyte font clairement partis des points positifs de ce film, là où la « Princesse » Leia brille par son manque de charisme. Les retrouvailles entre Han Solo et la Générale manquent complètement d’émotions.

 

 

 

J.J. Abrams nous offre une première partie des plus enthousiastes. Entre nouveaux personnages, démonstrations visuelles et nostalgie de la toute première trilogie, le monsieur a parfaitement su maîtriser son sujet. Le passage sur la planète Takodana et le repaire de Maz Kanata nous renvoie, avec nostalgie, dans les bars mal famés de l’épisode IV. On y retrouve des personnages  familiers, réalisés à l’ancienne sans effets numériques, et l’atmosphère festive et désinvolte de la première trilogie. Bien sûr, concernant les méchants, il n’était pas évident de passer après Dark Vador, le plus charismatique des méchants du space-opéra. Et pourtant, le personnage de Kylo Ren, lors de sa première apparition, renvoie quelque chose d’intense et de menaçant. Il possède une forte présence à l’écran et son pouvoir semble conséquent. Malheureusement, il perd fortement en intensité et en crédibilité lorsqu’il retire son masque. On y découvre un jeune homme au visage puéril, plein de doutes et de tourments et dont les traits, ce qui, à mon sens, est capital, ne renvoie aucune terreur ni méchanceté. Bien sûr, le personnage est encore jeune. Et il serait préférable pour la nouvelle trilogie qu’il devienne bien plus sombre que Dark Vador dans les épisodes suivants (sachant que son apprentissage du côté Obscur n’en est qu’à ses débuts). Mais là où le film se plante complètement concernant le Premier Ordre, hormis le fait qu’on ne sache rien de sa véritable idéologie, ni pourquoi il est parvenu à récupérer les armées de Clones et de Stormtroopers lors de la chute de l’Empire à la fin de l’épisode VI, c’est dans l’utilisation d’un dirigeant suprême à l’image de l’Empereur Palpatine. Non seulement son apparition est laide (on pense aussitôt qu’il est gigantesque avant de se rendre compte qu’il s’agit d’un hologramme), mais en plus il est réalisé avec des SFX dignes du début des années 2000. Il semble tout droit sorti d’un jeu vidéo inspiré du personnage de Tolkien mis en images par Peter Jackson dans Le Seigneur des anneaux : Gollum. C’est l’une des grandes faiblesses du film qui démontre un manque réel de volonté novatrice de la part de Disney. Il en va de même pour la bataille finale qui renvoie directement à celle de l’épisode IV et VI. Encore une fois, les méchants construisent une Etoile de la Mort, ici nommée StarKiller, certes d’une dimension et beauté incomparable, mais le résultat reste le même. Les actions des Rebelles sont identiques, détruire le cœur de l’arme. La seule différence entre ce final et celui de la précédente trilogie se trouve dans la qualité du visuel et le déplacement de l’intrigue. Je m’explique. Dans l’épisode IV : Un nouvel espoir, l’intrigue se concentre sur Luke et l’affrontement  entre Dark Vador et Obi-Wan. Ici, l’intrigue se joue entre Han Solo et Ben Solo, premièrement, puis entre l’affrontement final entre Rey et Kylo Ren. Mais malgré ces quelques différences, très maigres différences, le renouvellement de l’histoire manque et il affaiblit promptement la crédibilité du film et, plus encore, l’entreprise de Disney vis-à-vis de la franchise Star Wars.

 

 

 

Cette seconde partie du film démontre clairement la volonté de Disney de surfer sur du produit sûr afin de rentabiliser concrètement ses acquisitions de biens (ici Lucasfilm). En effet, la Walt Disney Compagny joue à l’encontre des précédentes réalisations Star Wars. Elle nous offre un film nostalgique, ce qui cache en vérité un reboot de la saga de George Lucas. C’est une manière pour la firme de se réapproprier complètement l’univers de la saga en y imposant leurs propres bases tout en gardant un semblant (faux-semblant ?) de la trilogie d’origine. Car il est clair que la prélogie, commencée en 1999, qui racontait l’histoire d’Anakin Skywalker, et donc la naissance de Dark Vador, a totalement été mise aux oubliettes. Et la scène qui le prouve clairement est celle où la Star Killer (une nouvelle menace à l’image de Disney) détruit les planètes du Sénat, symbole de l’aspect politique de la prélogie. La nouvelle trilogie met au banc l’aspect politique de la saga pour ne s’intéresser qu’au combat du Bien contre le Mal (une dualité qui ressort de tous les films Disney). Une autre caractéristique qui démontre que Disney ne joue que sur des acquis, c’est le manque total de nouveauté en matière de vaisseaux et autres machines. Là où George Lucas s’efforçait à chaque épisode de créer des nouvelles machines et créatures, créant ainsi une extension dans l’imaginaire de la saga, Disney ne fait que rénover des décors et des costumes déjà existants.

 

 

 

Loin du conflit entre l’imaginaire de George Lucas,  l’attente des fans et le capitalisme de Disney qui vise un nouveau et plus large public, Star Wars épisode VII : Le réveil de la Force possède de véritables qualités qui en font un très bon épisode. Naturellement, le film joue sur la nostalgie de la première trilogie remise au goût du jour par des SFX, numériques et « plastiques » de bien meilleures qualités et une réalisation adéquate. Revoir tous ces personnages, tous ces vieux vaisseaux disparus de la prélogie et faire de Luke Skywalker une icône mystique, à l’image de Dark Vador, tout cela ne peut qu’être positif pour le film. Mais là où il perd en qualité, c’est dans le peu d’éléments que Disney tente de mettre en place comme les visages des nouveaux méchants ou la redondance de la même grande arme ultime. Mais faut avouer que la firme parvient tout de même à nous satisfaire grâce à des passages comme celui où Han Solo apparaît, traînant toujours des embrouilles derrière lui, où encore avec le passé alléchant qui lie Luke et Kylo Ren (chef des chevaliers de Ren, mais qu’est-ce donc ?).

 

 

 

 

Il est clair que cet épisode n’a pas fini de faire parler de lui. Surtout qu’il continue d’engendrer autant les polémiques que les milliards. Il faut espérer que la suite sera bien meilleure et surtout plus novatrice. On attend beaucoup du passé de Kylo Ren et de son devenir en tant que grand méchant Sith. On espère des moments forts entre Luke et Rey. Et on souhaite en apprendre plus sur  le mystère qui plane autour de Snoke et de son ordre.

 

 

 

 

 

 

Réalisation : J.J. Abrams _ Durée : 2h15 _ Année : 2015 _ Genre : Science-fiction, Aventures _ Américain.

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